Romain Slocombe
Arthaud, 2015
358 pages
Mon avis
Arthaud, 2015
358 pages
Résumé de l'éditeur
En juillet 1945, un Allemand en mission diplomatique à Tokyo déserte son
poste et s'enfuit vers le sud du Japon. Il y découvre un monde rural
idyllique, encore épargné par l'horreur, et médite sur la responsabilité
des individus.
« Trois B-29 américains passent lentement très haut dans le ciel.
Pareils à des poissons d'argent, ils glissent d'est en ouest avec un
discret bourdonnement. »
Pour échapper à la conscription du régime nazi, Friedrich Kessler
accepte une mission diplomatique...
Mon avis
Entre 1942 et 1945, Friedrich, un diplomate allemand
correspond avec sa sœur Liese. Un journaliste regroupe les lettres de Friedrich
pour les publier sous forme d’un livre. Dans son livre, il ajoute deux
interviews de Liese qui éclairent la situation de Friedrich dans ces années de
guerre.
Friedrich est un jeune homme de 24 ans, sans réelle opinion
politique. Il aime la littérature, la musique, la peinture. Il n’a pas du tout
l’esprit « guerrier ». Il fait parti de ces allemands qui n’ont pas
voulu la guerre, mais qui ont été contraints d’y participer. En travaillant à l’ambassade
d’Allemagne au Japon, il est loin des combats.
En effet, il découvre la guerre et ses horreurs au travers
des lettres de sa sœur, journaliste restée en Allemagne. Dans ses lettres, elle
décrit les bombardements, la terreur…et Friedrich va craindre pour sa sœur.
Dans ses lettres, Friedrich montre la vie du plus commun des
japonais. Il décrit les réactions de ceux-ci face à la présence des allemands
sur leur sol. Il décrit également les protocoles officiels quand les allemands
se présentent face à l’empereur. Il montre comment les japonais ont vécu la
guerre de loin, puis de plus près. Il montre les réactions de l’Empereur
lorsque la guerre menace les côtes japonaises…
Ce roman est écrit de façon sobre, réaliste. J’ai
particulièrement apprécié la façon dont Romain Slocombe décrit l’incendie de
Tokyo : une description vivante et sobre à la fois.
Dans ce roman, l’auteur donne la parole aux personnes qui n’ont
pas voulu la guerre, qui la subissent.
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